La campagne pour les élections législatives du 30 juillet prochain au Sénégal s'est ouverte officiellement ce dimanche et durera 21 jours.

Au total, 47 partis et coalitions sont en lice, soit une participation record à ces joutes électorales qui interviennent avant la présidentielle prévue en 2019.

La pléthore de candidats a entra?né la modification de la loi électorale qui obligeait l'électeur à prendre tous les bulletins avant d'entrer dans l'isoloir. Face au risque de retard dans les opérations de vote, la loi autorise désormais les électeurs à choisir uniquement cinq bulletins avant de voter.

Plusieurs ténors de la classe politique sénégalaise se sont engagés dans la bataille pour les législatives, dont le fait marquant est le retour en politique de l'ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012).

M. Wade, agé de 92 ans, s'étant volontairement retiré en France après sa défaite en 2012, dirige la liste de la Coalition gagnante Wattu Senegaal.

Son retour au Sénégal a été annoncé lundi par ses partisans qui ont affirmé qu'il participera pleinement à la campagne électorale.

Un autre fait marquant de ces élections est la candidature du maire de Dakar, Khalifa Sall, en prison depuis mars, sous l'accusation de détournement de deniers publics. Il a été désigné tête de liste de la coalition Mankoo Sénégal, dont l'un des membres éminents est l'ancien Premier ministre, Idrissa Seck.

L'actuel Premier ministre sénégalais, Mahammad Dionne, dirige quant à lui la liste de la coalition de la majorité, Benno Bokk Yakaar.

Ces élections législatives, organisées au Sénégal et à l'étranger au suffrage universel à un tour, doivent désigner 165 députés dont 15 de la diaspora.

Les dernières législatives de 2012 avaient été largement remportées par la coalition Benno Bokk Yakaar.