La Chine a exprimé mercredi son vif mécontentement suite à la remise du prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l'homme à un enseignant séparatiste chinois, Ilham Tohti.

L'enseignant ou?goure Ilham Tohti, qui a été condamné à la prison à vie pour ses activités séparatistes en 2014, a été nommé mardi lauréat de ce prix par des organisations des droits de l'homme à Genève, en Suisse.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a indiqué que les activités criminelles d'Ilham Tohti étaient appuyées par de solides preuves.

"Lorsqu'il était professeur, il a qualifié ouvertement des terroristes et des extrémistes de "héros", et a séduit et forcé des personnes à se rendre à l'étranger pour rejoindre les activités séparatistes du Turkestan oriental", a révélé M. Geng.

Ilham Tohti a planifié et organisé une série d'activités séparatistes criminelles, a ajouté le porte-parole.

M. Geng a fait savoir que le procès d'Ilham Tohti avait été organisé strictement en accord avec le droit chinois, tout en ajoutant que l'on ne pouvait pas interférer dans les affaires internes chinoises et la souveraineté judiciaire du pays.

Le haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al-Hussein a assisté à la cérémonie de remise de prix.

M. Geng a déclaré que la présence d'un haut fonctionnaire de l'ONU "allait à l'encontre des principes et des objectifs de la Charte de l'ONU" et "interférait dans les affaires internes de la Chine".

"Certaines forces internationales ignorent les crimes commis par les séparatistes ou les terroristes contre le peuple chinois et mettent délibérément l'étiquette des droits de l'homme sur cette affaire. C'est salir et altérer les droits de l'homme et l'Etat de droit", a noté M. Geng.