Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, Dai Bing, a exhorté mercredi le Japon à faire face à l'histoire sur la question des "femmes de réconfort" pendant la Seconde Guerre mondiale.

Lors d'un débat public au Conseil de sécurité sur les violences sexuelles en période de conflit, Nadia Murad, lauréate irakienne du Nobel de la paix et membre de la minorité yézidie, a dit qu'en tant que survivante de violences sexuelles commises par l'Etat islamique, elle cherchait depuis plus de sept ans à obtenir des comptes et la justice pour les victimes yézidies comme elle.

"En Asie de l'Est, il existe aussi un groupe de victimes des violences sexuelles en période de conflit, qui vivent avec des souvenirs cauchemardesques, mais qui n'ont pu obtenir justice, même jusqu'à leur mort", a indiqué M. Dai, ajoutant qu'il "se compose des 'femmes de réconfort' enr?lées de force par l'armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale".

Au cours de cette période, des centaines de milliers de femmes et jeunes filles originaires de Chine, de la péninsule coréenne, d'Asie du Sud-Est et d'autres pays et régions ont été enr?lées de force par les militaristes japonais comme esclaves sexuelles et ont subi d'horribles violences sexuelles, tant mentales que physiques, a-t-il noté.

Or, depuis des décennies, certaines forces au Japon s'obstinent à adhérer à des idées fausses et tentent de nier et de blanchir son histoire d'agression. Aussi, Dai Bing a demandé "solennellement au Japon de faire face à cette histoire", d'y réfléchir et de traiter les problèmes hérités.