Après une baisse de 0,7 point au deuxième trimestre (7,1%), le taux de ch?mage a fortement augmenté au troisième trimestre 2020 en s'établissant à 9%, selon les chiffres publiés mardi par l'INSEE.

Le nombre de ch?meurs est désormais de 2,7 millions en France (hors Mayotte), soit une hausse de 628.000 nouveaux demandeurs d'emploi. Le taux de ch?mage se situe 0,9 point au-dessus de son niveau d'avant la crise sanitaire au 4e trimestre 2019, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques.

Aux premier et deuxième trimestres, la baisse du ch?mage au sens du BIT était "en trompe-l'oeil". Du fait du confinement, un grand nombre de personnes sans emploi, même souhaitant travailler, n'avaient notamment pas effectué de démarche de recherche active d'emploi et donc ne vérifiaient pas les critères du BIT pour être comptabilisées comme ch?meurs, a expliqué l'INSEE.

Le troisième trimestre marque "un retour à la normale" concernant les comportements de recherche et enregistre, de ce fait, une forte augmentation du ch?mage. Ce rebond est d'une ampleur inédite depuis que l'institut le mesure (1975), mais il est en partie mécanique, par contrecoup de la baisse en trompe-l'oeil liée au confinement, a commenté l'INSEE, ajoutant que "sa hausse par rapport à fin 2019 ou sur un an (+0,6 point) témoigne bien toutefois d'une nette dégradation du marché du travail".

La hausse du taux de ch?mage est plus prononcée chez les 25-49 ans (+2,1 points) et les 50 ans et plus (+1,7) que chez les jeunes agés de 15 à 24 ans (+0,9). Mais le taux de ch?mage des jeunes avait déjà augmenté au trimestre précédent, contrairement à celui de leurs a?nés. Au total, sur un an, le taux de ch?mage progresse davantage pour les jeunes (+2,6) que pour les autres classes d'age.