La candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, a redit jeudi que son plus grand regret politique était d'avoir "voté les pouvoirs à George W. Bush en Irak".

Cette position, réitérée à plusieurs reprises ces derniers mois, constitue un revirement par rapport à celle qu'elle défendait pendant la campagne présidentielle de 2008 où elle avait défendu son vote positif en faveur de la guerre.

"Les choses ne se sont passées de la fa?on dont je pensais qu'elles se dérouleraient, en se basant sur ce que (M. Bush) avait affirmé", a dit Mme Clinton lors d'une réunion électorale diffusée en direct dans l'émission "Good Morning America" sur ABC.

Deux jours après sa victoire dans la primaire organisée dans l'Etat de New York, l'ancienne secrétaire d'Etat a répondu aux questions des journalistes de la cha?ne et à celles de personnes venues l'écouter.

Disant "regretter" ce vote, elle a ajouté : "J'ai dit que c'était une erreur et, à l'évidence, c'est quelque chose qui ne s'est pas passé de la fa?on dont j'espérais".

Lors de sa campagne, Mme Clinton a de nouveau été attaquée sur ce vote de 2003 alors qu'elle était sénateur de l'Etat de New York. Son rival démocrate, Bernie Sanders, avait ainsi souligné s'être lui-même vigoureusement opposé à "la désastreuse invasion de l'Irak". Celle-ci "a complètement délité la région et a conduit à l'émergence d'Al-Qa?da et de l'Etat islamique". Pour lui, "il s'agit d'une des pires erreurs de l'histoire des Etats-Unis".

En dehors de la guerre en Irak, Hillary Clinton a donné plusieurs réponses différentes concernant son plus grand regret politique, dont le fait de ne pas avoir réformé le système de protection sociale plus t?t et l'attaque du consulat des Etats-Unis à Benghazi (Libye) en 2012 qui a co?té la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur Christopher Stevens.