Le président fran?ais Emmanuel Macron a appelé mardi à lutter contre le séparatisme islamique qu'il a qualifié d'ennemi de la République.

"Notre ennemi est le séparatisme, c'est-à-dire ce phénomène que nous observons depuis des décennies et qui est une volonté de quitter la République, un mouvement de repli en raison de croyance et d'appartenance qui vise à sortir du champ républicain", a déclaré M. Macron en déplacement à Mulhouse (Est).

Selon le chef de l'Etat fran?ais le "séparatisme islamiste" est incompatible avec la liberté et l'égalité, avec l'indivisibilité de la République et donc la nécessaire unité de la nation.

Car dans la République, "on ne peut pas accepter qu'on refuse de serrer la main à une femme parce qu'elle est femme, on ne peut pas accepter la déscolarisation, dans la République, on ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République", a-t-il indiqué.

Le président fran?ais veut que la stratégie de lutte contre le séparatisme islamiste "se construise autour de quatre lignes de force : la reprise du contr?le et la lutte contre les influences étrangères, notamment à l'école et dans les lieux de culte.

Sur ce point M. Macron a annoncé la suppression des enseignements en langue et culture d'origine étrangère partout sur le sol fran?ais, à partir de la rentrée de septembre 2020.

"Nous ouvrirons et financerons des postes pour ces enseignants internationaux en langue étrangère qui feront l'objet de contr?le par le ministère", a dit le président fran?ais.

La France va également interdire l'accueil d'imams étrangers qui arrivent chaque année dans le cadre de coopération avec l'Algérie, le Maroc et la Turquie. "Les imams qui sont arrivés en 2020 seront la dernière génération à officier. Nous allons former des imams en France pour qu'ils puissent maitriser la langue et les lois de la République", a indiqué M. Macron.

Le financement des lieux de culte sera également contr?lé pour garantir une transparence sur les origines et les finalités.

La lutte contre le séparatisme islamiste passera également par une meilleure organisation du culte musulman en France dans la respect de la la?cité, par le combat contre le repli communautariste et la reconquête des territoires "perdus".

Car "le séparatisme se nourrit de l'absence dans certains territoires d'une offre alternative dans le champ social, sportif, périscolaire, sanitaire et culturel", a rappelé le président Macron.