Les Banques multilatérales de développement (BMD), dont la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII) et la Banque asiatique de développement (BAD), ont annoncé lundi un cadre conjoint pour renforcer leur engagement dans la lutte contre les changements climatiques.

Dans une déclaration de deux pages, les BMD se sont engagées à collaborer dans six domaines principaux considérés comme essentiels pour réaliser les objectifs de l'accord sur le climat, visant à limiter l'augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius, avec un but de 1,5 degré Celsius.

Cette déclaration a été publiée en ouverture de la 24ème session de la Conférence des parties (COP24) de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Katowice en Pologne.

"Le programme de développement mondial est à un tournant essentiel", indique cette déclaration conjointe. "Il y a un consensus international sur l'urgence de veiller à ce que les engagements politiques et les flux financiers soient cohérents avec une voie de progrès vers la diminution des émissions de gaz à effet de serre et vers un développement résistant au climat".

Les BMD et le Club international de la finance du développement (IDFC) ont déjà promis en décembre 2017 d'aligner leurs flux financiers sur les objectifs de l'Accord de Paris.

"Pour réaliser cette vision, nous travaillons ensemble à développer une approche dédiée", ajoute la déclaration conjointe des BMD.

La BAD, basée a Manille, a fait savoir dans un communiqué que cette approche s'appuyait sur la contribution actuelle de la BMD au financement du climat, qui s'élevait en 2017 à 35 milliards de dollars destinés à lutter contre les changements climatiques dans les économies émergentes et en développement, et s'ajoutait à une mobilisation supplémentaire de 52 milliards de dollars de sources de financement publiques et privées.

Outre la BAII et la BAD, les autres BMD comprennent le Groupe de la Banque africaine de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d'investissement, le Groupe de la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, la Nouvelle banque de développement et le Groupe de la Banque mondiale.